La voiture autonome, enjeu de fantasmes et de tractations. © sdp

Le rêve autonome

La voiture autonome fait fantasmer ou effraie de nombreux conducteurs. Cette année, un certain pragmatisme s’imposait toutefois chez les constructeurs et les équipementiers automobiles. Le rêve des véhicules sans chauffeur de niveau 5 (autonomie totale) ne devrait se concrétiser que dans deux décennies, selon de nombreux experts. Et des analystes comme Frost & Sullivan prévoient que seuls 10 à 15 % du parc automobile seront autonomes en Europe en 2030. Craignant de ne pas avoir de retour sur son énorme investissement, l’industrie a donc vu les alliances se multiplier. Fiat-Chrysler a ainsi annoncé qu’il ralliait l’alliance de BMW, Intel et Mobileye (technologie de caméras rachetée 15,3 milliards de dollars par Intel !). Mitsubishi a, de son côté, signé avec l’alliance Renault-Nissan pour développer un véhicule électrique autonome.

Mais plus que la voiture individuelle, l’idée de robotaxis séduit l’industrie. Daimler, Bosch et Uber se sont ainsi rejoints sur ce terrain. Tout comme Lyft et Alphabet (Google). En France, Navya Be Fluid passera à la pratique au deuxième trimestre 2018. La start-up d’Ile-de-France y lâchera en effet sa première flotte de taxis sans chauffeur dans les rues de Paris. Enfin, le domaine du fret n’est pas en reste. Au-delà des projets de poids lourds sans chauffeur de Tesla, Nvidia se lancera en 2018 dans la distribution semi-automatisée de courriers et de colis à domicile avec la Deutsche Post DHL et l’équipementier ZF. Le commerce en ligne, une valeur sûre…

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