Le salon est à l'arrière, en relation avec le jardin. Les grands vitrages permettent un éclairage naturel optimal malgré une orientation peu favorable. © SAMUEL DEFOURNY

La montée des marches

Dans une voirie en escalier au centre de Liège, une maison contemporaine est sortie de terre sur une dent creuse du tissu urbain liégeois particulièrement difficile à remplir. Elle s’intègre en finesse dans le bâti existant.

C’est une rue que les habitants de Cointe, un quartier de Liège, connaissent bien… Des maisons mitoyennes bâties au début du xxe siècle s’y succèdent. L’architecte a dû jongler avec les nombreuses contraintes des lieux : une rue en escalier, un terrain en pente, une orientation peu favorable, le respect du bâti existant. L’accès au chantier fut un autre défi. Impossible d’y faire venir une grue. Matériaux et déblais devaient être acheminés à bras d’hommes ou par le biais d’un chenillard. Les techniques choisies pour réaliser ce projet découlent de ces obstacles.  » La maison est conçue par paliers pour dégager un minimum de terre. Il y a beaucoup de surfaces vitrées mais pas de grands vitrages. Pas de hourdis mais des poutrains et entrevous, d’une taille et d’un poids plus raisonnables.  »

Une voirie en escalier permet de rejoindre rapidement la gare des Guillemins.
Une voirie en escalier permet de rejoindre rapidement la gare des Guillemins.© SAMUEL DEFOURNY

Pour profiter de la lumière naturelle du sud, il fallait généreusement vitrer le bâtiment à l’avant. Mais sans forcément s’afficher : il fallait aussi préserver l’intimité des occupants. L’architecte a donc imaginé des persiennes coulissantes en afzelia, qui permettent de contrôler les apports solaires et d’en choisir le degré d’ouverture. Ces claustras offrent une façade à plusieurs visages au fil de la journée.

La configuration respecte la typologie des maisons voisines : un escalier latéral borde les pièces de vie et distribue les étages. Le studio se positionne au-dessus d’une première volée de marches, surplombant la rue. Ses habitants disposent d’une petite terrasse à l’avant protégée par les persiennes coulissantes. La zone de vie se situe de ce côté, tandis que le coin nuit s’installe à l’arrière, quelques marches plus haut, en contact avec une terrasse privative côté jardin. Les différences de niveau du sol découlent de la volonté d’excaver le moins de terre possible. Les hauteurs sous plafond varient également : l’espace de vie est plus haut, et la chambre plus basse. Objectif : avoir une plus grande ouverture côté rue, vers le sud, pour assurer une pénétration maximale de la lumière au plus profond du logement.

La cuisine prend place côté rue. Sa hauteur sous plafond est plus réduite, ce qui correspond mieux à sa fonction.
La cuisine prend place côté rue. Sa hauteur sous plafond est plus réduite, ce qui correspond mieux à sa fonction.© SAMUEL DEFOURNY

Dans le duplex situé à l’étage, une volée d’escalier, très raide, mène à une terrasse en toiture qui offre une vue panoramique sur la ville.  » Imaginer des espaces auxquels on ne s’attend pas, des terrasses un peu partout dans le bâtiment, c’est aussi ce que nous avions en tête « , souligne l’architecte. De fait, ce n’est pas le seul espace extérieur dont jouissent les occupants… Au niveau du séjour du duplex, une porte s’ouvre sur le toit de la salle de bains du studio. Une terrasse y a été aménagée et mène, via un escalier, au jardin positionné en contrebas.

Réalisation : Michel Prégardien. www.architecture-pregardien.be

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La montée des marches
© VIBE

Peinture fraîche ?

Plus respectueuses de votre santé et de l’environnement, les peintures naturelles se profilent comme la saine alternative aux peintures chimiques, pour une qualité et un coût équivalents. Mais comment s’y retrouver parmi les différentes dénominations ?

Il faut savoir, tout d’abord, qu’une peinture  » bio  » n’existe pas. En effet, si une peinture peut contenir des éléments végétaux, aucun ingrédient ne provient de l’agriculture biologique, exclusivement réservée à l’alimentation. Les peintures dites  » écologiques  » ne sont pas mieux loties. En l’absence de réglementation en la matière, la dénomination est très souvent utilisée à tort et à travers. Elles sont à base d’eau ? Certes, c’est mieux qu’une base contenant des solvants purement pétrochimiques, mais elles peuvent néanmoins contenir des composants nocifs. Le parallèle peut d’ailleurs être fait entre une soupe industrielle et une soupe maison : les deux sont à base d’eau, mais leurs ingrédients diffèrent complètement, le résultat sur votre organisme également.

Pour savoir quelles substances vous introduisez à l’intérieur de votre logement – et que vous allez respirer durant plusieurs années -, le bon réflexe est tout simplement de bien lire la composition du produit, reprise sur l’emballage ou sur le site du fabricant. Et cela, seules les peintures réellement naturelles le proposent.

L'appartement est traversant. Les perspectives sont ouvertes, la lumière peut pénétrer jusqu'au coeur des espaces de vie.
L’appartement est traversant. Les perspectives sont ouvertes, la lumière peut pénétrer jusqu’au coeur des espaces de vie.© SAMUEL DEFOURNY
La montée des marches

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