En Haïti, l'épidémie de choléra avait fait 10 000 morts. © Remi Ochlik/belgaimage

La face cachée de l’ONU

Le roi Philippe, qui visitera le 23 avril le siège de l’ONU à New York, serait bien inspiré de lire dans l’avion ONU : la grande imposture, de Pauline Liétar (Albin Michel, 232 p.). Le catalogue de scandales et de gabegies est si épais qu’on se demande comment les Etats qui la financent, dont la Belgique, laissent autant faire. Exemples : un sommet – inutile – pour lutter contre les viols organisé par  » l’ambassadrice de bonne volonté  » Angelina Jolie a coûté cinq fois le budget que le Royaume-Uni dédie chaque année à cette lutte. Au Darfour, la plupart des employés de la mission de paix se tournent les pouces. En Haïti, aucune indemnisation n’a été versée aux familles des victimes du choléra (10 000 morts), imputable à un camp de casques bleus népalais. Les lanceurs d’alerte sont malmenés, tel James Wasserstrom, déchu de sa fonction après avoir dénoncé un scandale de corruption dans la mission au Kosovo. Sans parler de celui, encore plus énorme, autour du programme  » Pétrole contre nourriture  » en Irak, dont on n’a visiblement pas tiré les leçons. Le nouveau secrétaire général Antonio Guterres parviendra-t-il à secouer la bureaucratie onusienne après le mandat du terne Ban ki-Moon, qui a imposé l’omerta à tous les étages ? Si la Belgique obtient un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité pour 2019-2020, elle aura davantage de marge pour agir en vue d’une ONU plus efficace et en phase avec ses valeurs. A condition de ne plus réitérer ce vote insensé en faveur de l’Arabie saoudite à la commission pour la condition de la femme.

La face cachée de l'ONU

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