Le Petit Spirou au cinéma : un flop. © sdp

La BD au ciné, à pleurer

Le cinéma français a puisé cette année, plus que jamais, dans le filon de la bande dessinée : Seuls, Tamara, Boule & Bill, Valérian, Le Petit Spirou, en  » attendant  » (façon de parler), en 2018, les films Spirou & Fantasio ou Gaston Lagaffe… On n’avait jamais vu autant de personnages de BD et de marques fortes du secteur adaptées au grand écran, avec deux constantes : les résultats en nombre de spectateurs sont souvent mitigés (Seuls et Le Petit Spirou ont fait un flop, Tamara a réalisé un score honorable qui lui assure une suite, le Valérian de Luc Besson a plus fait l’événement que d’entrées), et toutes ces adaptations ciné sont presque unanimement détestées par les amateurs des BD originelles. La faute – surtout en ce qui concerne les adaptations issues du catalogue du groupe Média Participations, très actif en la matière – à l’étonnante mièvrerie qui s’abat sur les scénarios et les personnages dès qu’ils passent sur grand écran. Le Petit Spirou est en BD un modèle d’humour irrévérencieux ? Il est devenu au cinéma un objet immédiatement ringard. Un effacement des aspérités que les producteurs pensent sans doute nécessaire pour atteindre un public plus vaste que celui des BD. Deux exceptions cette année à la règle, cette fois en animation : Le Grand Méchant Renard et Zombillénium, il est vrai menés par leurs auteurs d’origine.

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