L'armée turque occupe Afrin. © KHALIL ASHAWI/reuters

En Syrie, Assad et Erdogan font le ménage

Le drapeau de la Syrie officielle flotte à nouveau dans la Ghouta orientale, en périphérie de Damas. Au prix d’un écrasement militaire qui n’a pas épargné les civils, les forces fidèles à Bachar al-Assad ont repris la plupart des quartiers occupés depuis 2013 par des groupes islamistes qui menaçaient la capitale. Dans le nord-ouest du pays, le président turc Erdogan a ordonné à son armée, appuyée par des djihadistes, d’évincer d’Afrin la milice kurde YPG, alliée du PKK turc honni, avec à la clé plus de 250 morts, des pillages et un exode massif des habitants. Or, les Kurdes étaient jusqu’à présent les alliés des Occidentaux dans la lutte contre Daech. Autant ceux-ci ont condamné les opérations russo-syriennes dans la Ghouta, autant ils restent discrets sur l’occupation d’Afrin. Sans doute considèrent-ils que le sort de cette ville – et celui des Kurdes – ne mérite pas de se froisser avec l’allié turc. Lequel compte poursuivre sa progression en Syrie.

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