Devoir de mémoire

C’est avec tristesse et consternation que j’ai lu, dans votre édition du 19 avril dernier, le constat des historiens sur la visibilité de ce que fut la Résistance en Belgique. Ne serait-ce pas l’occasion, justement, d’évoquer en contrepoint dans vos pages quelques grandes figures incontournables comme la ligne Comète, le groupe G, l’épisode du faux Soir ? J’y suis particulièrement attaché pour avoir eu un père résistant, médecin militaire, passé en Angleterre par Dunkerque, officier dans la Royal Navy, puis chef d’une ligne d’évasion en France qui rapatria plus de 600 aviateurs alliés et, enfin, président du Comité international des prisonniers à Dachau. De 1940 à 1944, environ 280 jeunes Belges sont parvenus en Angleterre, où ils ont été formés à devenir des agents qui seront parachutés sur la Belgique pour des missions précises ou en soutien des maquis : 123 seront capturés, 85 ne reviendront pas. La Fraternelle, qui a réuni les survivants après la guerre, exerce aujourd’hui un devoir de mémoire pour rappeler leurs actions et pérenniser leurs idéaux de liberté et de fraternité, et les transmettre aux jeunes générations, notamment par des conférences et des visites scolaires.

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