Chasseurs de migrants

A l’heure où la Hongrie adopte la loi pénalisant l’aide aux réfugiés et après que le Premier ministre Viktor Orban a voulu faire payer à l’Europe la construction de son mur antimigrants à la frontière avec la Serbie, une vaste opération de recrutement de civils est en cours. L’objectif ? Former des chasseurs de migrants. Près de 4 000 Hongrois ont postulé pour obtenir cet écolage. Reportage sur leur terrain d’entraînement, à Szeged, ville frontalière, à deux pas du  » mur « .

A la frontière serbo-hongroise, un
A la frontière serbo-hongroise, un  » chasseur  » marche avec son chien entre deux murs de barbelés. Un dispositif mis en place par le gouvernement hongrois dès 2015, estimant que l’Union ne prenait pas les mesures nécessaires pour contrer les flux de population entrant illégalement dans l’espace européen.
Deux Afghans s'approchent du
Deux Afghans s’approchent du  » mur  » côté Serbie. Ils comptent passer durant la nuit. Leurs corps portent de nombreuses cicatrices causées par les fils de fer barbelés. Cette barrière infranchissable, épaisse de six mètres et haute de quatre mètres, s’étend sur 175 kilomètres.
Une famille syrienne dans le camps de Subotica, au nord de la  Serbie. Une ONG serbe présente sur place essaie de dissuader les migrants de prendre le risque de passer  la frontière et les aide à acquérir le statut de réfugié.
Une famille syrienne dans le camps de Subotica, au nord de la Serbie. Une ONG serbe présente sur place essaie de dissuader les migrants de prendre le risque de passer la frontière et les aide à acquérir le statut de réfugié.
A Szeged, ville du sud de la Hongrie, les futurs
A Szeged, ville du sud de la Hongrie, les futurs  » határvadász  » (chasseurs frontaliers) suivent une formation rémunérée de six mois. Après deux mois, ces hommes et ses femmes, recrutés notamment via les comptes Facebook et Twitter de la police hongroise, voient leur salaire mensuel passer de 500 euros à plus de 700 euros. C’est deux fois le salaire minimum en Hongrie.
A Szeged, ville du sud de la Hongrie, les futurs
A Szeged, ville du sud de la Hongrie, les futurs  » határvadász  » (chasseurs frontaliers) suivent une formation rémunérée de six mois. Après deux mois, ces hommes et ses femmes, recrutés notamment via les comptes Facebook et Twitter de la police hongroise, voient leur salaire mensuel passer de 500 euros à plus de 700 euros. C’est deux fois le salaire minimum en Hongrie.
A l'issue de leur formation, les
A l’issue de leur formation, les  » chasseurs  » sont équipés d’armes à feu, de matraques et de menottes pour combattre  » la pression migratoire clandestine ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire