Le 25 avril, les Berlinois ont été appelés à porter la kippa en guise de solidarité. © F. bensch

Allemagne :  » Un autre antisémitisme « 

Septante-trois ans après la fin de la Shoah, l’Allemagne se voit confrontée à une résurgence de l’antisémitisme :  » Nous faisons face à un nouveau phénomène, dans la mesure où nous avons de nombreux réfugiés parmi lesquels il y a, par exemple, des gens d’origine arabe qui amènent une autre forme d’antisémitisme dans le pays « , a déclaré la chancelière, Angela Merkel. L’agression dont a été victime un jeune Israélien, le 24 avril dernier, au coeur de Berlin, est la dernière en date d’une série de signes inquiétants d’une banalisation de l’expression de la haine des juifs.  » Cela fait plusieurs années que l’on constate, au sein de la population issue de l’immigration, les signes d’un antisémitisme qui n’a rien à voir avec celui des néonazis, indique Jean-Yves Camus, politologue et spécialiste des extrémismes en Europe. L’arrivée de centaines de milliers de réfugiés, en 2015, a renforcé un phénomène qui existait déjà.  » Le gouvernement a nommé un ancien diplomate, Felix Klein, au nouveau poste de commissaire fédéral chargé de lutter contre l’antisémitisme. Ce dernier dénonce notamment l’ambiguïté entretenue par le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), entré au Parlement en septembre 2017 :  » Ce mouvement tolère que certains de ses représentants se disent antisémites. Ce n’est pas acceptable. Les verrous ont sauté, ajoute-t-il. Les politiques, et les Allemands en général, doivent immédiatement tracer des lignes rouges.  »

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