par John Green, trad. de l'anglais (Etats-Unis) par Catherine Gibert. Gallimard, 352 p.

Ados, mais pas trop

C’est peu dire que le nouveau roman de John Green, auteur du méga-best-seller Nos étoiles contraires et idole littéraire de millions d’adolescents à travers le monde, était attendu. Gallimard a d’ailleurs imprimé d’entrée 300 000 exemplaires de ces Tortues à l’infini. Pourtant, avouons-le tout de suite, cet ouvrage est légèrement décevant. Bien sûr, on y retrouve tous les thèmes chers à l’auteur : la perte d’un proche, la maladie, l’amour, l’adolescence comme période de tous les possibles. Il y a aussi un petit côté Club des Cinq au temps de Google, l’héroïne, Aza, tentant de retrouver un homme d’affaires véreux recherché par la police, pour toucher la récompense de 100 000 dollars. Et, comme toujours avec John Green, la psychologie adolescente est au coeur du roman. Cette fois-ci, ce sont les  » pensées intrusives  » – en l’occurrence, l’obsession des microbes – qui paralysent régulièrement son héroïne. Excellent sujet. Mais les ados de John Green ont souvent une tendance, assez peu crédible, à parler comme des manuels de développement personnel. La grâce de Nos étoiles contraires ou de La Face cachée de Margo n’est pas totalement au rendez-vous. Dommage.

J. D.

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