Au moins 1 500 personnes ont perdu la vie dans le naufrage de " l'insubmersible ". © WILLY STÖWER/BELGAIMAGE

Le 14 avril 1912, le jour où le Titanic a coulé

Titanic, c’est Rose et Jack. Deux extraordinaires gueules d’ange ; une histoire d’amour d’une rare intensité ; une vague d’émotions mondialement partagées. Des images mythiques qui restent gravées dans l’histoire du cinéma. Finalement, on l’oublierait presque : Titanic, c’est d’abord un drame d’envergure. La mort tragique de 1 500 personnes ; la foi aveugle en la technologie ; l’assourdissant orgueil de l’homme. Un événement hors du commun qui eut un retentissement immédiat.

La construction de cette vedette mondiale s’achève au terme de trois années de dur labeur. Le Titanic a été conçu pour narguer la concurrence. Par rapport aux Lusitania et autres Mauretania, il est plus confortable, plus luxueux, plus élégant. Surtout, il est plus sûr. Son nom est tout un programme : le navire est placé sous les auspices des Titans, ces divinités de la mythologie grecque dotées d’une taille énorme et d’une force extraordinaire. Ayant précédé les dieux de l’Olympe, ils ont régné sur le monde sans partage.

Le voilà enfin prêt pour son voyage inaugural. Le 10 avril, le Titanic quitte Southampton en direction de New York. A son bord, le gratin côtoie la populace – sans toutefois la croiser. En troisième classe se trouvent les aventuriers et les clandestins. Des migrants qui rêvent d’une vie nouvelle de l’autre côté de l’Atlantique. Puis viennent les gens de la haute classe moyenne. Universitaires ou hommes d’Eglise, ils se rendent aux Etats-Unis pour y faire du tourisme, des études ou des rencontres en tout genre. En première classe, c’est l’élite : haut gradés, grands patrons et politiques, ils ont en commun une immense aisance. Qui leur permet de bénéficier, à bord, de toutes les commodités de l’époque – bains turcs, repas gastronomiques et salles de sport compris.

Des messages avaient pourtant été envoyés. Tout au long de la journée du 14 avril, d’autres navires annoncent la présence d’importants blocs de glace sur la route de l' » insubmersible « . A bord, on n’en tient pas compte. Et l’on continue à fendre les flots à plus de 22 noeuds (40 km/h). Vient cet iceberg, haut de 30 mètres. Lorsque sa présence est signalée, les ordres se succèdent rapidement et le navire entreprend un lent mouvement vers bâbord (gauche). Trop tard : l’aile droite est percutée. Des premiers compartiments se gorgent immédiatement d’eau.

Une vingtaine de minutes après le choc, un premier appel de détresse est envoyé. Le haut commandement a vite compris la gravité des faits. Sous les airs joyeux du bal du dimanche soir, l’évacuation a commencé.  » Femmes et enfants d’abord !  » Quelques hommes se jettent à la mer, et tentent de rejoindre l’une des embarcations. Certains y parviennent. Les 700 rescapés devront leur salut au Carpathia.

Vers 2 h 20, moins de trois heures après le choc, le navire coule. Au moins 1 500 personnes perdent la vie. Un record ? Certainement pas. En 1945, le navire allemand Wilhelm Gustloff est torpillé par la marine soviétique. Plus de 7 000 passagers meurent. Mais aucun d’eux ne sera joué par d’aussi séduisants acteurs que Leonardo DiCaprio et Kate Winslet.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire