M. Barroso se défend d’avoir traité la France de « réactionnaire »

(Belga) Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s’est défendu lundi d’avoir traité la France de « réactionnaire », après avoir tenu des propos assez durs contre les partisans de l’exception culturelle. Ses remarques ne visaient pas la France, ni les autorités françaises, mais les auteurs d’attaques personnelles à son égard, a précisé un porte-parole de la Commission.

L’exception culturelle a fait l’objet de discussions très tendues vendredi dernier à Luxembourg, où les 27 ministres du Commerce ont donné un mandat à la Commission pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Malgré les pressions de ses partenaires, la France obtenu que l’audiovisuel soit exclu de ces pourparlers. Dans un entretien donné à l »International Herarld Tribune’, M. Barroso qualifie de « réactionnaire » la défense obstinée de l’exception culturelle. « Cela fait partie de ce programme anti-mondialisation que je considère comme totalement réactionnaire », affirme-t-il. « Certains (de ceux qui défendent l’exception culturelle) disent être de gauche mais ils sont en fait extrêmement réactionnaires ». Interrogé sur le sujet, un porte-parole de la Commission a précisé lundi que ces remarques ne visaient pas la France ni les autorités françaises, mais « des personnalités politiques et culturelles » ayant attaqué personnellement M. Barroso. Dans les derniers jours, ce dernier a été durement critiqué par le monde du cinéma. Le cinéaste Costa Gavras a notamment vu en lui « un homme dangereux pour la culture européenne ». (Belga)

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