Lycéennes enlevées: condamnation du Conseil de sécurité

(Belga) Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné fermement vendredi l’enlèvement de plusieurs centaines de lycéennes nigérianes par la groupe islamiste Boko Haram ainsi que le massacre perpétré lundi à Gamboru Ngala (nord-est du Nigeria).

La déclaration unanime du Conseil de sécurité affirme que ces exactions « peuvent constituer des crimes contre l’humanité » passibles de poursuites devant la justice internationale. Elle ne fait cependant pas explicitement référence à la Cour pénale internationale (CPI). Les 15 pays membres du Conseil se disent prêts à « suivre de manière active la situation des jeunes filles enlevées et à envisager des mesures appropriées contre Boko Haram », une allusion apparente à d’éventuelles sanctions. Les 15 pays se disent « profondément scandalisés » par l’enlèvement de plus de 200 lycéennes à Chibok (nord-est du Nigeria), le 14 avril et l’enlèvement de huit autres jeunes filles à Warabe le 5 mai. Ils « exigent (leur) libération immédiate et sans conditions ». La mise au point de la déclaration du Conseil de sécurité, proposée jeudi par le Nigeria, membre du Conseil, a pris du temps car les pays membres n’étaient pas tous d’accord sur la place à donner à la CPI, selon des diplomates. Plusieurs pays occidentaux dont la France, le Luxembourg et le Royaume uni souhaitaient qu’elle soit explicitement mentionnée mais la Russie, le Tchad et le Rwanda s’y sont opposés L’insurrection menée par Boko Haram, qui dure depuis cinq ans, a fait des milliers de morts (plus de 1.500 depuis début 2014) au Nigeria, pays le plus peuplé et première économie d’Afrique. Les violences se concentrent dans le Nord-Est, où l’armée mène une vaste opération depuis un an contre les insurgés. (Belga)

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