Londres appelle Ryad à bloquer une condamnation à la paralysie

(Belga) Londres a appelé jeudi les autorités saoudiennes à faire en sorte que ne soit pas appliquée une condamnation à la paralysie prononcée contre un jeune homme de 24 ans, jugé pour avoir privé un ami de l’usage de ses membres inférieurs.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait qu’un tribunal d’Arabie saoudite ait condamné un homme à être paralysé parce qu’il avait lui-même provoqué la paralysie d’un ami quand il avait 14 ans », indique un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères, dans un communiqué. « Nous appelons les autorités saoudiennes à s’assurer que cette lamentable punition ne soit pas appliquée. Ce genre de pratiques est interdite par les lois internationales et ne devrait avoir place dans aucune société », ajoute-t-il. Mardi, Amnesty international avait également pressé les autorités saoudiennes d’empêcher l’exécution de cette condamnation inspirée de la loi du Talion. Ali Al Khawahir a été, selon un journal saoudien cité par Amnesty, condamné à la « qisas », une disposition de la loi religieuse prévoyant que l’auteur de faits répréhensibles subisse ce qu’il a fait subir à sa victime. Dans le cas présent, le jeune homme devrait être paralysé de la taille aux pieds s’il ne verse pas une indemnisation d’un million de riyals (270.000 dollars) à sa victime. En 2003, Khawahir, alors âgé 14 ans, avait frappé au dos un ami, qui est depuis paralysé dans tout le bas du corps. Le très conservateur royaume saoudien impose plusieurs formes de châtiments corporels (amputations, décapitations, coups de fouet), que les autorités justifient par le respect de la loi islamique (charia). (MUA)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire