Libération conditionnelle – Des professionnels de la justice appellent à ne pas voter la réforme

(Belga) Des avocats du barreau de Bruxelles ainsi que d’autres professionnels ont appelé une nouvelle fois mardi la commission de la justice du Sénat à ne pas voter les projets de loi relatifs au durcissement des conditions de la libération conditionnelle.

Bâtonniers, avocats et magistrats, soutenus par plusieurs professeurs d’université et hauts magistrats, ont tenu une conférence de presse mardi matin au palais de justice de Bruxelles, pour dire « stop » au « populisme pénal ». Les deux projets de loi visant à rendre plus difficile l’accès à la libération conditionnelle dans certains cas est une aberration, selon de nombreux acteurs du monde judiciaire. Alors que la commission de la justice du Sénat s’apprête à voter, mardi après-midi, ces deux projets de loi, avocats et magistrats tirent la sonnette d’alarme, encore une fois. « Il faut arrêter cette machine infernale aujourd’hui », s’est exclamé Me Alexis Deswaef, président de la Ligue des droits de l’Homme. « Il ne faut pas voter ces textes dans l’urgence et il faut prendre le temps d’auditionner les acteurs de terrain », a-t-il ajouté. « Il s’agit de textes ‘de circonstance’ liés au cas d’un seul condamné très médiatisé, Marc Dutroux. Il n’y a eu aucune analyse de type criminologique ou scientifique. Pire, ces projets de loi ont été élaborés au mépris des recommandations des instances internationales et de l’avis des personnes les plus qualifiées pour évaluer une telle réforme », ont avancé les conférenciers, parmi lesquels le bâtonnier de l’ordre français des avocats de Bruxelles, Me Michel Vlies. (JAV)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire