Liban: le Premier ministre désigné veut protéger son pays du conflit syrien

(Belga) Le Premier ministre libanais désigné Tammam Salam s’est engagé samedi à protéger le Liban des répercussions du conflit syrien qui divise profondément le pays et fragilise sa sécurité.

« Je m’engage à faire sortir le Liban des divisions politiques qui se sont répercutées sur le plan de la sécurité, à éloigner les dangers de la situation tragique (dans le pays) voisin », a indiqué M. Salam, peu après avoir été chargé de former un gouvernement par le président de la République Michel Sleimane. Il a tendu la main à toutes les parties sur la scène politique libanaise, divisée entre la coalition pro-occidentale soutenue par l’Arabie saoudite et hostile au régime syrien et le camp partisan de Bachar al-Assad, mené par le puissant Hezbollah chiite. « J’ai accepté la nomination (…) convaincu que mon devoir est d’oeuvrer pour l’intérêt du pays, en coopération avec toutes les parties politiques », a-t-il dit, la voix grave. « Je suis conscient qu’il s’agit d’une période sensible, qu’il y a des échéances importantes (législatives 2013) et j’espère poursuivre les consultations avec les dirigeants politiques dans les prochains jours (…) en vue de former un nouveau gouvernement », a jouté M. Salam, 67 ans. Il s’est refusé à dire si son gouvernement sera un cabinet d’union nationale, comme le souhaitent le Hezbollah et ses alliés, très influents au sein du gouvernement sortant. La nomination de ce membre modéré de l’opposition survient deux semaines après la démission du gouvernement de Najib Mikati, au sein duquel le camp du Hezbollah était très influent, qui a suscité des craintes d’une déstabilisation du Liban, déjà fragilisé par la guerre en Syrie voisine. (MUA)

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