Liban: 11 morts en trois jours de violences à Tripoli

(Belga) Onze personnes ont été tuées en trois jours de violences confessionnelles à Tripoli, la capitale du nord du Liban minée par les tensions liées au conflit en Syrie voisine, ont indiqué dimanche l’armée et des sources de sécurité.

Dans la nuit, l’armée a annoncé le décès d’un soldat dans une attaque à la grenade contre une patrouille militaire dans la ville portuaire, ce qui porte à 11 le bilan des morts depuis jeudi. Ces heurts, qui ont également fait plus de 50 blessés, ont éclaté jeudi entre le quartier alaouite de Jabal Mohsen et celui sunnite de Bab al-Tebbané, deux secteurs populaires et rivaux, le premier appuyant le régime syrien de Bachar al-Assad et le second la rébellion. L’armée a arrêté plusieurs personnes durant des perquisitions la nuit et a riposté aux tirs. Un calme précaire régnait dimanche dans le secteur. Les affrontements à la roquette et à l’arme automatique ont éclaté entre les deux quartiers après qu’un sunnite a été abattu jeudi de quatre balles dans la poitrine par deux hommes encagoulés en plein centre de Tripoli. Des violences meurtrières opposent régulièrement les deux quartiers. Pour tenter de séparer les belligérants, l’armée s’est déployée rue de Syrie, qui fait office de ligne de démarcation entre les deux camps. Le Liban est profondément divisé sur le conflit syrien, qui a exacerbé les tensions communautaires entre sunnites, emmenés par l’ex-Premier ministre Saad Hariri, et chiites conduits par le puissant parti chiite Hezbollah. Cette division a empiré avec l’implication du Hezbollah dans les combats au côté du régime contre la rébellion en majorité sunnite. (Belga)

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