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La planification financière sans tabou !

S’il est un biais psychologique qui nous influence tous, c’est bien notre rapport à l’argent. Le sujet demeure extrêmement chargé en émotions, tant il cristallise les passions : besoin de reconnaissance, plaisir de dépenser, désir d’accumuler mais aussi peur de montrer trop de richesse ou satisfaction de pouvoir l’étaler… l’argent est loin de laisser indifférent. Une décharge émotionnelle qu’il faut surmonter afin de planifier sereinement ses besoins financiers futurs. Pour y parvenir, parlez-en !

Instrument du quotidien et symbole fort

L’argent jalonne toute notre vie : du simple pourboire au capital retraite en passant par le premier salaire ou l’achat d’un logement. Il représente un instrument du quotidien mais est aussi un symbole de pouvoir. Un rôle dual qui malmène notre raisonnement, notamment par rapport au financement de sa pension. Selon l’enquête annuelle du CIDP (l’association professionnelle des ressources humaines de Grande-Bretagne), au Royaume-Uni, 41% des employés du secteur privé ne se sont pas inscrits dans un plan de pension, pourtant financé par leur employeur.

Plus de risques, moins de rendement

Les travailleurs placent généralement assez mal leurs économies. L’aversion au risque les pousse à rechercher la prudence plutôt que le rendement malgré un projet de placement très éloigné. Beaucoup n’investissent pas en actions. Une conviction renforcée par le biais de confirmation, l’épargnant se félicitant de sa précaution à chaque chute des marchés en omettant que les Bourses grimpent sur le long terme…

La planification financière sans tabou !
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Le manque de diversification est également manifeste. Les épargnants cèdent au biais de familiarité et placent leurs économies dans les sociétés qu’ils connaissent, optant pour les fabricants de produits de consommation qu’ils apprécient ou l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Une concentration des risques que rencontrent également ceux qui privilégient l’achat d’un second bien immobilier, souvent situé non loin de leur logement principal.

Ces comportements augmentent les risques, nuisent au rendement et aggravent un biais fréquent en matière de planification financière : la sous-estimation de son espérance de vie. Une enquête réalisée en 2014 par MGM Advantage auprès de britanniques âgés de 55 à 64 révèle que les hommes évaluent leur espérance de vie à 81 ans et les femmes à 79 ans alors qu’elle était de respectivement 86 ans et 89 ans selon les données officielles de l’ONS. De nombreux Européens privilégient ainsi une épargne pension versée sous la forme d’un capital plutôt qu’une rente ; or, le capital a tendance à s’épuiser plus rapidement s’il est versé d’un coup. En effet, les dépenses ont tendance à augmenter avec l’âge (maison de repos, etc.) alors que la valeur du patrimoine se déprécie avec l’inflation.

Briser le tabou et se faire conseiller

Une étude1 menée auprès de 4500 Américains a toutefois démontré que 26% d’entre eux parvient à éviter ces embûches et envisage de prendre sa retraite plus tôt (avant 65 ans). De plus, ceux-ci partagent plusieurs points communs puisqu’ils sont notamment parvenus à briser le tabou de l’argent au sein de la cellule familiale, en discutant librement avec leur conjoint et en prenant en main l’éducation financière de leurs enfants. Ils encouragent également plus souvent leur progéniture à se faire conseiller par un spécialiste qui peut les aider à planifier leur situation financière.

1 Étude Allianz LoveFamilyMoney ; 2015

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