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La Bourse n’est pas un casino !

« Investir en Bourse, c’est comme jouer au casino ». L’adage est régulièrement invoqué pour ne pas se lancer sur le marché boursier, même lorsque les produits d’épargne ne rapportent quasiment plus rien. Il recèle sans doute une part de vérité pour celui qui spécule à court terme en dessinant des chandeliers ou des courbes de Fibonacci (1) sur les graphiques des cours. À plus long terme, la Bourse n’est toutefois nullement comparable au casino ou tout autre jeu de hasard à somme nulle. Le gagnant n’empoche pas l’argent du perdant mais tous les investisseurs profitent du développement de l’économie et des cours.

Rebond immédiat

Si l’épargnant lambda craint la Bourse, c’est avant tout en raison des importants soubresauts qui la secouent régulièrement. Cette volatilité tient toutefois davantage à la psychologie des investisseurs, basculant entre euphorie et sinistrose, qu’à la tenue réelle de l’économie et des entreprises.

Signe de cette volatilité, les périodes les plus sombres sont souvent suivies de hausses impressionnantes. Le terrible krach d’octobre 1987 à Wall Street a ainsi été suivi du plus long et plus puissant marché haussier2 de son histoire. Bis repetita après la crise de 2008-2009, l’indice Dow Jones, un des plus anciens indices boursiers créé en 1896, connaît sa deuxième plus longue hausse ininterrompue.

Entre cours et valeur

La Bourse n'est pas un casino !

Ces montagnes russes peuvent évidemment laisser penser à un jeu dangereux. Mais en Bourse, l’acheteur n’a pas raison au détriment du vendeur, ni vice versa. Chaque intervenant a en effet ses propres motivations. Un pensionné aura ainsi atteint son objectif en vendant un titre pour disposer d’un complément à sa retraite, même si l’action continue de grimper. A contrario, l’acheteur n’a pas tout perdu si le cours de son action est emporté par une chute boursière. Sur le long terme, son portefeuille a en effet toutes les chances d’afficher quand même de beaux résultats.

Cette hausse perpétuelle s’explique par l’essence même de la Bourse. Acheter une action revient à vendre du temps, à confier son argent à une société pour qu’elle l’utilise pour générer des bénéfices. Ces profits représentent le rendement structurel, qu’ils soient reversés aux actionnaires sous forme de dividendes ou conservés au sein de l’entreprise. Dans le second cas, ils renchérissent la valeur fondamentale de la société et donc de l’action. « Le prix (ndlr : cours d’achat) est ce que vous payez ; la valeur est ce que vous obtenez » remarque ainsi le célèbre investisseur Warren Buffett. Dans les faits, le prix tend à connaître d’importantes oscillations autour de la valeur.

Un bon plan

Les risques d’un placement boursier peuvent donc être maîtrisés à la condition d’éviter le comportement du spéculateur qui concentre ses placements et/ou mise sur le court terme. En 1949, Benjamin Graham3, économiste et investisseur à succès, écrivait déjà: « le principal problème de l’investisseur -et même son pire ennemi – est probablement lui-même ». Grâce aux plans d’investissement automatique, il existe un moyen d’investir en évitant les mauvais conseils de ses biais cognitifs et émotionnels. Concrètement, vous décidez du montant à investir, de la périodicité (mensuel,…) et du (ou des) fonds de placement correspondant à votre profil, ce qui vous permet d’obtenir une large diversification même avec un placement limité. Vous profitez ainsi de la volatilité des marchés puisque le montant placé permet d’acheter davantage de parts quand les cours chutent.

1Les chandeliers japonais et les courbes de Fibonacci sont des méthodes d’analyse technique, c’est-à-dire basées sur la forme des graphiques de cours.

2 Un marché haussier perdure tant que les indices ne connaissent pas une chute d’au moins 20% par rapport à leur plus haut.

3 Benjamin Graham ; The Intelligent Investor ; 1949

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