Il n’y a pas de création sans innovation

Dans le cadre d’une grande action menée en collaboration avec Nouveau Renault Espace, huit lecteurs du Vif/l’Express ont partagé un dîner dans l’étonnante maison/bureau du designer Charles Kaisin. Pour l’occasion, carte blanche avait été donnée à Alex Verhoeven, jeune chef prometteur du restaurant  » Fleur de sel « , qui s’était exceptionnellement déplacé de Kasterlee au coeur de Bruxelles.

Sous son air joyeux et enflammé, Charles Kaisin cache un homme perfectionniste et volontaire. S’il fait aujourd’hui partie du clan fermé des designers mondialement reconnus, il le doit à son sens de l’observation, à sa capacité d’écoute et à une volonté sans faille qui le pousse, depuis 43 ans, vers l’excellence. Elevé dans le paisible village de Devant-Les-Bois entre Namur et Charleroi, il se fixe très tôt, comme objectif de vie, de se hisser au rang des meilleurs.  » Ma mère a failli périr en me mettant au monde. Cela m’a donné conscience de notre précarité.  » Plutôt qu’une vision morbide de l’existence, il en tire un profond désir de vivre :  » Cette certitude d’une mort inéluctable nous oblige à avancer. Et dans mon cas, à créer. « 

Regardez la vidéo de la soirée avec Charles Kaisin :

Vidéo produite par LWS Production.

La création, c’est ma structure mentale !

Depuis son plus jeune âge, tout autour de lui est une source d’idées. Une question d’observation et de perception où il fait intervenir ses cinq sens.  » Je n’y suis pour rien, c’est ma structure mentale ! Si j’ai un mérite, c’est celui d’avoir su développer cette créativité, et la valoriser.  » Son travail est aujourd’hui de mettre le curseur le plus haut possible. Cela se traduit par une recherche constante de l’innovation, de la cohérence et par la volonté de se distinguer des autres en présentant des choses ou des concepts qui n’ont jamais été imaginés.

J’aime l’idée que le parcours de chacun est comme une boule qui roule : couche par couche, elle grandit en captant les idées.

Boulimique d’apprendre, il accumule les expériences. Entre ses petits boulots pour payer ses études et sa formation dans les plus prestigieuses écoles de Bruxelles, Londres ou Kyoto, il s’enrichit de rencontres multiculturelles qui forgent son savoir et nourrissent son inspiration. Comme un compagnon qui ferait le tour du monde à la recherche de l’excellence, il se forme auprès des plus grands. Humblement, il explique sa démarche :  » Je sais que je ne connais rien et que je dois tout apprendre. Il ne s’agit pas de mettre en place un rapport de soumission avec ceux qui savent. La recherche de maîtres est davantage liée à l’idée de transmission. « 

Il n'y a pas de création sans innovation

La transmission donne du sens à ma vie

Il parfait ainsi sa formation en architecture chez Jean Nouvel, en design dans l’atelier de Ron Arad, en sculpture auprès de Tony Cragg ou dans l’art de l’origami à l’école d’art de Kyoto. Aujourd’hui, il choisit d’inverser les rôles et professe à l’université St Luc ou au CAD (Centre des Arts décoratifs) de Bruxelles :  » N’ayant pas d’enfant, j’ai envie de transmettre des choses à ma manière. L’apprentissage est un outil énorme qui enrichit autant le maître que l’élève. J’aime l’idée que le parcours de chacun est comme une boule qui roule. Couche par couche, elle grandit en captant les idées. Comme un immense rhizome où s’accumuleraient histoires, expériences, rencontres, enrichissement, mais aussi échecs ou usures. « 

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