Les victimes des sous-munitions encore trop souvent négligées

(Belga) Des progrès sensibles dans la destruction des sous-munitions ont été enregistrés depuis l’entrée en vigueur du traité interdisant leur utilisation. Peu d’argent a toutefois été investi en faveur des victimes de ces engins qui ont encore tué ou blessé l’an dernier 55 personnes, selon le rapport de l’Observatoire des sous-munitions présenté jeudi par Handicap International.

La communauté internationale a dégagé l’an dernier 48 millions d’euros dans le cadre du traité. 90 pc de cette somme ont été affectés à la destruction des sous-munitions et à peine 5 pc soit 2,5 millions d’euros ont été consacrés à l’aide aux victimes. « Totalement insuffisant », selon l’ONG. « Selon la convention, les victimes sont prioritaires mais pour cela elles doivent recevoir effectivement l’aide dont elles ont besoin. » La convention relative aux sous-munitions également connue sous le nom de Traité d’Oslo interdit la production, l’emploi, le stockage et le transfert des sous-munitions. Elle a été ratifiée par 111 pays. Divers états qui n’ont pas adhéré au traité ont encore fait usage de telles armes ces dernières années comme la Libye, la Thaïlande et plus que probablement la Syrie et le Soudan. Les sous-muntions sont conçues de manière à disperser des dizaines de petits explosifs lors de l’impact. Jusqu’à 40 pc de ces sous-munitions n’explosent pas et constituent dès lors une sorte de champ de mines. Environ 25 pays sont concernés parmi lesquels le Laos est le plus touché. (MUA)

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