Les syndicats de police réclament un service minimum en cas de grève dans les prisons

(Belga) Les syndicats de police sont satisfaits de l’avis du Comité P, selon lequel la police ne doit intervenir qu’en cas de troubles lors d’une grève des agents pénitentiaires. Ils plaident dès lors pour un service minimum.

Les polices locale et fédérale ne devraient plus intervenir dans les prisons si ce n’est pas nécessaire au maintien de l’ordre, selon le Comité P. « Nous sommes satisfaits que le Comité P partage notre position », se réjouit Vincent Gilles, président national du Syndicat libre de la Fonction publique (SLFP)-Police. « La police est envoyée de manière excessive en milieu carcéral lors de grèves du personnel. » Les syndicats plaident dès lors pour l’introduction d’un service minimum dans les prisons, afin d’assurer la sécurité des prisonniers notamment. « Le conseil européen de vigilance est également arrivé à cette conclusion », ajoute Vincent Gilles. « Ce service minimum existe déjà au sein de la police et nous n’hésitons pourtant pas à déposer des préavis de grève pour nous faire entendre. Les autorités politiques doivent désormais prendre leurs responsabilités. » Le Syndicat National du Personnel de police et de Sécurité (SNPS) souhaite également combler « le fossé » entre les syndicats et le ministère de la Justice, en désaccord sur les tâches exercées par la police en cas de grève. « Il existe un protocole d’accord entre les agents pénitentiaires et les autorités compétentes, dont la police, prévoyant la marche à suivre en cas de préavis de grève », explique Gert Cockx, président national du SNPS. « Mais cela n’empêche pas les grèves sauvages. Le service minimum est donc une nécessité. » (KRISTOF DEBECKER)

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