Les supporters de football au centre d’un colloque international à l’ULB

(Belga) Le Centre d’étude de la vie politique (Cevipol) organisait lundi et mardi un colloque international sur la thématique du supporterisme des équipes nationales de football. Les supporters des Diables rouges, ainsi que ceux des équipes nationales italienne ou russe, ont notamment été évoqués au cours de ces deux jours de discussion.

Le Cevipol de la Faculté des Sciences sociales et politiques de l’ULB a réuni une quinzaine de chercheurs issus d’une dizaine de pays pour débattre des représentations médiatiques et des usages politiques des équipes nationales de football. « L’intérêt d’un tel colloque est d’étudier le supporterisme du point de vue des sciences sociales selon différentes perspectives. On a tendance à oublier qu’être supporter se vit très différemment ailleurs, notamment dans les pays avec une tradition patriotique forte », explique Jean-Michel De Waele, doyen de la Faculté des Sciences sociales et politiques de l’ULB. L’engouement relativement récent des supporters belges autour des Diables rouges a ainsi fait l’objet d’une discussion d’après les recherches d’Aurélien Dubois (ULB). « Les supporters de l’équipe nationale belge, et plus particulièrement francophones, ont une forte conviction que le football a rassemblé les deux communautés. La question reste cependant ouverte une fois le match terminé », explique-t-il. « Les ‘Diables-sauveurs-de-la-Belgique’ demeurent un sujet exclusivement réservé à la presse et au monde politique francophones », embraie Jean-Michel De Waele. Il ajoute cependant que c’est probablement la première fois qu’un tel engouement entoure l’équipe nationale, même en comparaison avec les prestations des Diables au Mexique en 1986. La question des « Ultras » italiens a également été évoquée. Sébastien Louis (Ecole européenne de Luxembourg) a ainsi traité de la difficulté pour ses fans issus des noyaux durs des différents clubs transalpins de se fédérer en raison des animosités locales qui restent vives dans la péninsule. Le rapport à l’équipe nationale russe chez les supporters moscovites révèle également des aspects sociologiquement intéressants. Les supporters de la « Sbornaya » se considèrent ainsi comme plus patriotes et soutiennent souvent des clubs de moindre envergure. Les supporters des grands clubs moscovites, comme le Spartak, accordent eux leur préférence à leur formation et regrettent que leurs joueurs reviennent épuisés des matchs internationaux. (Belga)

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