Les Suisses se prononcent dimanche sur « l’immigration de masse » dans un référendum

(Belga) Les Suisses vont se prononcer dimanche dans un référendum intitulé « contre l’immigration de masse », visant notamment les ressortissants de l’UE. Le dernier sondage montre que les partisans du « oui » à ce référendum ont récemment gagné du terrain, au détriment du « non ». Si le « oui » l’emporte, ce sera « le chaos », selon les mots du professeur genevois de Sciences politiques Pascal Sciarini, faisant référence aux relations entre la Suisse et l’UE.

La Suisse, cernée par des pays membres de l’UE, avait accepté d’ouvrir progressivement dès 2002 son marché du travail aux 500 millions d’actifs de l’Union. Tablant à l’origine sur 8.000 arrivants par an maximum, le pays a toutefois dû faire face au débarquement annuel d’environ 80.000 nouveaux travailleurs, ce qui a provoqué la colère du parti UDC (droite populiste), le parti le plus important du Parlement suisse. Ce parti est à l’origine du référendum. Si le « oui » l’emporte dimanche, la Suisse rétablira des quotas et contingents d’immigrés en fonction de ses besoins, un système avec lequel elle a vécu avant les accords bilatéraux avec l’UE et qui représente beaucoup de tracasseries administratives, dénoncées par les employeurs. Le gouvernement suisse, la plupart des partis politiques ainsi que le patronat se sont prononcés de manière catégorique pour le « non » à ce référendum. L’UE a quant à elle indiqué que si la Suisse met fin à l’accord de libre-circulation, tous les autres accords liant Berne à l’UE seraient dénoncés ipso-facto. Les partisans du « oui », UDC en tête, répliquent en disant qu’il s’agit d’une question de souveraineté nationale, et que le pays ne doit pas se plier au diktat européen. (Belga)

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