Les séjours s’allongent dans les maisons de repos

(Belga) Les séjours dans les maisons de repos s’allongent de plus en plus. En dix ans, le nombre de personnes qui y passent au moins cinq ans a pratiquement doublé, selon un constat des Mutualités chrétiennes rapporté vendredi par La Libre Belgique, De Standaard et Het Nieuwsblad.

En 2000, 12 pc des personnes décédées en maison de repos y avaient séjourné plus de cinq ans, un pourcentage qui grimpe à 20 pc en 2010, selon les Mutualités chrétiennes. Les experts avancent deux explications: le vieillissement de la population, dont l’espérance de vie augmente alors que l’espérance de vie en bonne santé se stabilise, amenant plus de personnes en maisons de repos. Mais aussi le pourcentage en hausse de personnes faiblement dépendantes, c’est à dire jugées physiquement indépendante et donc ne nécessitant pas de soins, qui se trouvent en maisons de repos. Des personnes qui vivront normalement plus longtemps qu’une personne dépendante. L’augmentation de ce type de pensionnaire conduit à un allongement de la durée moyenne des séjours. C’est à Bruxelles que les longs séjours sont les plus fréquents (23,5 pc), suivis de la Wallonie (22,7 pc) et de la Flandre (19 pc). « Le problème, explique Jean Hermesse, le secrétaire général de la Mutualité chrétienne, c’est que les personnes faiblement dépendantes viennent prendre la place de plus dépendantes. Car il y a un manque de places. Qui risque de s’aggraver avec le transfert de la compétence aux Communautés et Régions. » Cette hausse de pensionnaires faiblement dépendants s’expliquerait, selon les Mutualités chrétiennes, par un sentiment d’insécurité, des problèmes de mobilité ou un tissu social trop lâche. (Belga)

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