Les Samaritains célèbrent leur Pâque et intronisent un nouveau Grand prêtre

(Belga) La communauté des Samaritains en Israël et dans les Territoires palestiniens, en deuil après la mort de son chef spirituel, a célébré sa Pâque mardi sur son site sacré, le mont Garizim en Cisjordanie, et intronisé son nouveau Grand prêtre.

Aaron al-Hassan, le Grand prêtre de l’antique communauté samaritaine, qui comprend 756 membres dont la moitié vit à Holon, près de Tel-Aviv, et l’autre à Naplouse, est décédé le week-end dernier à l’âge de 85 ans. Il a été remplacé par son adjoint Abdallah Wassef, 77 ans, qui a conduit les rituels de la Pâque samaritaine mardi sur le mont Garizim, qui surplombe la ville palestinienne de Naplouse, dans le nord de Cisjordanie. « Cette année, nous célébrons Pâque seulement avec des rituels sur le mont Garizim à cause de la mort de notre Grand prêtre », a expliqué Khader Adel al-Kohen, directeur du centre des Samaritains à Naplouse. Le mont Garizim est le lieu sacré des Samaritains, où se déroulèrent, selon leur tradition, les sacrifices d’Adam, le premier homme, des patriarches Abraham et Jacob et du prophète Josué. Les Samaritains s’appellent eux-mêmes les Shamerim, « gardiens de la foi » telle qu’elle est inscrite dans le Deutéronome, seul texte auquel ils attachent une valeur sacrée. Ils se considèrent comme les véritables gardiens de la tradition mosaïque. Selon eux, ce sont les juifs qui ont rompu avec la religion révélée par Moïse. Cette communauté à la liturgie si particulière porte une vénération absolue au Livre de Josué et rejette intégralement l’autorité du Talmud. L’écriture, tout comme la langue toujours en usage, diffère, bien que s’apparentant à l’hébreu ancien, de celle des juifs d’aujourd’hui. Leur situation a toujours été ambiguë. Ils ne sont pas juifs mais proches, de sorte qu’Israël leur accorde quasi automatiquement la nationalité. (Belga)

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