Les prostitués en Chine victimes d’abus et de « tortures » par les autorités

(Belga) Les prostitué(e)s en Chine sont victimes d’abus systématiques de la part des autorités, selon un rapport de Human Rights Watch (HRW) rendu public mardi et qui fait état de « tortures » en détention, de viols et d’internement en camps de rééducation.

« Les travailleurs du sexe sont traités comme s’ils n’avaient pas de droits », a dénoncé Sophie Richardson, la responsable de HRW pour la Chine au cours d’une conférence de presse à Hong Kong. « Plutôt que d’être protégés par la police, les travailleurs du sexe font régulièrement l’objet de sévices, de mauvais traitements et de torture en détention », a-t-elle ajouté. Certains sont envoyés sans procès « en rééducation par le travail » pendant une période pouvant aller jusqu’à deux ans. « J’ai été battue et couverte de bleus parce que je refusais d’avouer que je me prostituais », une activité interdite en Chine, a confié à HRW une femme identifiée comme Xiao Yue. Une autre a raconté qu’elle et deux autres prostituées avaient été attachées à des arbres, arrosées d’eau froide et battues. Certaines violences mentionnées dans le rapport « constituent des faits de torture en vertu de la loi » chinoise. « J’ai été violée plusieurs fois », a expliqué une prostituée, Mimi. « Mais parce que je me prostitue, et que l’offre de services sexuels est illégale, je peux être arrêtée. Donc je n’ai jamais voulu porter plainte ». Les prostitués sont également soumis à des tests obligatoire de dépistage du HIV par les autorités sanitaires et leurs dossiers confidentiels sont fréquemment transmis à des tiers, affirme le rapport. (Belga)

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