Les Nations unies épinglent la Belgique pour sa surpopulation carcérale

(Belga) La Belgique doit encore accentuer ses efforts pour respecter la Convention contre la torture de l’ONU, indique le rapport du Comité contre la torture et les traitements inhumains et dégradants des Nations Unies (CAT) remis vendredi à l’Etat belge. Le Comité recommande aux autorités de lutter contre la surpopulation dans les prisons, de revoir la loi Salduz et de supprimer la possibilité de juger des mineurs comme des adultes. « La situation est préoccupante », s’inquiètent la Ligue des droits de l’Homme et Amnesty International dans un communiqué commun.

D’après les deux organisations, la Belgique a amélioré la situation en ce qui concerne l’enfermement des enfants en centres fermés pour étrangers en situation irrégulière ou la loi Salduz entre autres. Mais la justice des mineurs, les violences policières, la surpopulation carcérale ou encore l’incarcération des personnes souffrant d’un trouble mental posent toujours problème. Le CAT recommande notamment à la Belgique de revoir la loi Salduz pour garantir l’effectivité du droit d’accès à un avocat, de favoriser les alternatives à la détention pour lutter contre la surpopulation dans les prisons, de supprimer la possibilité de juger des mineurs comme des adultes ainsi que de mener des enquêtes impartiales et indépendantes contre les auteurs de violences policières. Le Comité de l’ONU déplore également que les personnes souffrant d’un trouble mental soient encore incarcérées dans les établissements pénitentiaires, malgré les condamnations de la Cour européenne des droits de l’homme. « Les problèmes dénoncés par Amnesty International et la Ligue des Droits de l’Homme sont largement partagés par les Nations Unies », indiquent les deux organisations. « ‘With great power, there must also come great responsibility.’ Il conviendrait que l’Etat belge en prenne conscience. » (Belga)

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