Les ministres européens se penchent sur les quotas de pêche

(Belga) Les ministres européens de la Pêche ont entamé mardi à Bruxelles les négociations annuelles sur les quantités de poisson pouvant être retirées de la mer en 2013, alors que l’organisation environnementaliste Greenpeace manifestait contre la surpêche en compagnie de petits pêcheurs artisanaux.

Les activistes ont distribué des bateaux en papier aux négociateurs nationaux, réclamant l’attribution prioritaire de quotas à une pêche « durable », soucieuse de la survie des espèces. « Il y de moins en moins de poisson en Mer du Nord, et on le constate encore plus en période hivernale. Les grands bateaux qui raclent le fond de la mer provoquent des dégâts et menacent des espèces que je pêche aussi, comme le bar », a témoigné Steven Van Goethem, un pêcheur-artisan belge. Greenpeace demande à l’Union européenne d’arrêter de subventionner les gros navires de pêche industrielle. « Les petites embarcations d’environ 9 mètres de long des pêcheurs artisanaux représentent près de 80% de la flotte européenne et créent donc un grand nombre d’emplois. Mais pour autant, la pêche artisanale n’est pas responsable de la surpêche des océans car elle pêche en général selon des pratiques durable », selon l’organisation. La Commission européenne a proposé de réduire les quotas pour 47 espèces, tout en maintenant ceux de 16 autres. L’objectif de l’exécutif européen est d’instaurer pour 2015 une pêche durable pour toutes les espèces, au bénéfice aussi de toute l’industrie de la pêche. Les pêcheurs belges s’orientent surtout vers la sole et la plie en Mer du Nord, dans la Manche, en Mer d’Irlande et dans le Golfe de Gascogne. En Mer d’Irlande, la situation est telle que la Commission veut faire baisser les quotas de 80%. (FRED TANNEAU)

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