Les installations nucléaires belges ne sont pas préparées contre tous les risques

(Belga) L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) pointe plusieurs améliorations à apporter aux installations nucléaires de classe I (autres que les centrales) dans son rapport national rendu public mardi. Les établissements en question ne seraient pas suffisamment préparés en cas d’incendie de grande ampleur, de tornades ou de tremblement de terre, révèlent les tests de résistance (« stress tests ») de l’AFCN.

L’Institut des Radio-éléments (IRE) de Fleurus, Belgoprocess à Dessel ou encore le Centre d’étude nucléaire (CEN) à Mol sont notamment concernés par ce rapport. « Les évaluations réalisées dans le cadre des tests de résistance ont démontré que les installations sont, dans la plupart des circonstances, capables de garantir la préservation des fonctions de sûreté essentielles », signale le rapport. Il souligne cependant des améliorations à apporter. Les installations nucléaires en question résistent ainsi à « un certain niveau sismique » mais souligne qu' »aucune exigence spécifique en matière de tenue sismique n’a été prise en compte ni lors de leur conception initiale, ni lors de leur construction ». L’AFCN demande ainsi une évaluation du risque d’incendie consécutif à un tremblement de terre. L’AFCN note également que les incendies externes de grande envergure, tels les feux de kérosène les feux de forêt, « n’ont pas été considérés à la conception des bâtiments ». « Il n’existe actuellement en Belgique aucune directive officielle établissant une distance de sécurité entre des zones boisées et des bâtiments », ajoute l’agence. Pour ce qui est des conditions météorologiques extrêmes, l’AFCN souligne que la plupart des risques (vents violents, pluies diluviennes, chutes de neige) ont été pris en compte, à l’exception des tornades. Le rapport indique encore que « la perte du contrôle de l’installation nucléaire à la suite d’une cyber-attaque est considérée comme improbable ». L’AFCN remarque cependant qu’il reste difficile d’évaluer « si les organisations de crise en place peuvent fonctionner de manière optimale à la suite d’un événement extrême ou en cas d’accident grave ». (Belga)

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