Les implants pas suffisamment testés avant d’être utilisés

(Belga) Les dispositifs médicaux invasifs comme les implants mammaires, prothèses de hanche, ou treillis synthétiques vaginaux ne sont pas suffisamment testés en Europe – et donc en Belgique – avant d’être implantés sur les patients, indique Test-Achats lundi dans un communiqué.

La procédure que les fabricants d’implants doivent suivre pour que leurs produits puissent être utilisés est trop laxiste. L’évaluation de ces produits est confiée à des « organismes notifiés », soit des sociétés privées qui ne disposent pas toutes des connaissances nécessaires pour évaluer des produits médicaux spécialisés, précise le communiqué. « Le fait qu’un implant reçoive le label CE (NDLR: conformité européenne) d’un organisme notifié n’apporte aucune garantie quant à sa sécurité et à son efficacité, comme l’ont démontré des études du Centre fédéral d’expertise des soins de santé », explique l’association de défense des consommateurs. Pour pouvoir réellement évaluer la sécurité et l’efficacité des implants, il faut procéder à des études cliniques comparant différents traitements. « Or en Europe, ce genre d’étude préalable n’est pas obligatoire », déplore Test-Achats. « Il arrive même qu’un produit soit refusé aux États-Unis pour les risques qu’il présente, mais qu’il reste sur le marché européen ». « L’industrie s’efforce par ailleurs de promouvoir ses implants, y compris avec des sites prétendument informatifs. Et médecins et hôpitaux s’empressent trop souvent d’utiliser ces ‘innovations' », regrette encore l’association. Selon Test-Achats, « les autorités sont conscientes du problème, mais n’offrent pas suffisamment de garanties de sécurité. Au mieux, les mesures du plan de la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, amélioreront la traçabilité des implants à partir du moment où ils sont mis sur le marché jusqu’à ce qu’ils soient placés sur un patient ». Mais pour l’association des consommateurs, « il est inacceptable que les exigences qualitatives des implants restent encore trop faibles ». (GERARD JULIEN)

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