Les hôpitaux mettent la suédoise en garde face aux velléités de corseter la santé

(Belga) L’association Santhea, qui représente les hôpitaux privés non confessionnels et les hôpitaux publics du pays – soit la majorité des établissements du royaume – prévient vendredi dans un communiqué que « la tendance actuelle à vouloir économiser sur le budget des soins de santé, et le budget des hôpitaux en particulier aura des conséquences inévitables et rapides sur l’emploi, sur la qualité des soins et sur l’accès aux soins ».

La presse a rapporté ces derniers jours que l’ambition de la future coalition était de faire baisser la norme de croissance des soins de santé. Aucun chiffre n’a été arrêté mais la note des formateurs confirme cette ambition. Santhea s’en inquiète, d’autant que la situation des établissements n’est guère florissante. Près d’un tiers des hôpitaux généraux du pays ont perdu de l’argent en 2012 alors que les charges du personnel ne sont pas couvertes par le financement, a rappelé l’association patronale selon laquelle une analyse des bilans montre que 25,6% des hôpitaux généraux du pays sont en péril et que leur avenir est loin d’être assuré. Face à ce constat, Santhea a exprimé sa satisfaction face à l’initiative prise par le gouvernement sortant en vue d’aboutir rapidement à une réforme de l’organisation et du financement des activités hospitalières. Santhea s’est largement investi dans l’étude de la faisabilité d’une telle réforme susceptible, selon lui, d’optimaliser l’utilisation des moyens mis à la disposition du secteur. « Notre fédération appelle la future majorité à ne pas agir dans la précipitation et à poursuivre l’initiative prise par le gouvernement sortant ainsi que le calendrier établi pour mettre la réforme en oeuvre », a-t-elle lancé dans un communiqué. Santhea « prévient les négociateurs de la coalition suédoise qu’ils auront à assumer les conséquences de toute nouvelle économie précipitée et non concertée ». (Belga)