Les gynécologues satisfaits du remboursement intégral des frottis tous les trois ans

(Belga) Les gynécologues sont satisfaits de la décision prise vendredi par le conseil des ministres, prévoyant le remboursement intégral des frottis tous les trois ans, et non plus tous les deux ans, dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. « Il faudrait investir l’argent épargné dans le dépistage », plaide le gynécologue Philippe Simon.

Il s’agit d’une décision « logique » qui témoigne d’une bonne connaissance de la maladie, se réjouissent les gynécologues. « Comme la majorité de mes collègues, je suis satisfait car cette mesure rejoint les recommandations européennes », commente Philippe Simon, chef de clinique en gynécologie à l’hôpital Erasme et membre du Groupement des Gynécologues Obstétriciens de Langue Française de Belgique (GGOLFB). Mais le gynécologue souhaite cependant une modification du mode de calcul du délai entre deux dépistages. « Nous comptons actuellement en années civiles. Jusqu’ici, si le premier dépistage par frottis se faisait le 1er janvier 2010, la patiente pouvait attendre jusqu’au 31 décembre 2012 pour le suivant. Il serait plus opportun de calculer en années réelles, pour ne pas dépasser le nouveau délai de trois ans. » Selon des statistiques de l’INAMI, un tiers de frottis de dépistage en moins a été pris en charge par la sécurité sociale depuis la limitation du remboursement. Ces économies devraient servir à financer et à organiser le dépistage, selon Philippe Simon. « Il faudrait créer un registre des frottis, pour pouvoir convoquer les patientes. L’association vaccination-dépistage permettra de diminuer significativement les risques de cancer du col de l’utérus. » (DDM)

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