Les fouilles intimes de Guantanamo devant une cour d’appel

(Belga) Les fouilles corporelles intimes menées sur les détenus de Guantanamo quand ils rencontrent leurs avocats sont nécessaires « pour des raisons de sécurité » dans une prison renfermant des « ennemis combattants », a argué un procureur lundi devant une cour d’appel de Washington.

« Ces fouilles ne sont pas aussi dramatiques qu’elles paraissent », a déclaré Edward Himmelfarb qui, au nom du gouvernement américain, demande le maintien du dispositif mis en place en mai, pendant la récente grève de la faim. « C’est exactement comme les fouilles des services de sécurité à l’aéroport », a-t-il ajouté, et il s’agit là d' »une prison militaire » qui renferme des « ennemis combattants ». En juillet dernier, un juge de première instance avait donné raison aux détenus de Guantanamo qui dénoncent ces fouilles systématiques jusque dans leur intimité. Le juge Royce Lamberth avait ordonné d’arrêter ces fouilles, mais, saisie par le gouvernement, la cour d’appel de Washington a accepté de les maintenir, le temps de décider de leur légalité. Un de ces trois juges d’appel Thomas Griffith a semblé trouver ces fouilles « plutôt insultantes et provocatrices pour les détenus », pendant que le juge Merrick Garland reconnaissait qu’elles puissent être offensantes « pour des raisons religieuses ». « Ce n’est pas la prison de la ville de Baltimore », a plaidé l’avocat des détenus William Livingston, « c’est une prison hors des frontières, où les détenus ne reçoivent aucun autre visiteur que leurs avocats et la Croix rouge internationale ». « Leurs cellules sont fouillées constamment, ils sont menottés, escortés, il y a très peu de risque de contrebande », a-t-il ajouté, mais « l’impact sur l’accès des avocats est lui, très significatif ». (Belga)

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