Les étudiants sont les premiers touchés par le sous-financement des universités

(Belga) Les étudiants sont « les premières victimes du sous-financement des universités », déplore mercredi la Fédération des étudiants francophones (FEF) dans un communiqué, en réaction à l’étude de l’Itinera Institute, parue le même jour, qui dénonce les risques de la bureaucratisation et du sous-financement des universités.

La FEF veut « remettre les pendules à l’heure » car, selon elle, Itinera omet systématiquement de sonder les étudiants lors de ses différentes enquêtes sur l’enseignement supérieur publiées depuis la rentrée. Elle regrette par ailleurs que cette étude ne mentionne que les universités du pays, alors que les hautes écoles et écoles supérieures des arts sont également touchées par le sous-financement. De plus, l’étude comporte « de grandes lacunes » au niveau des solutions apportées, constate la FEF, qui insiste sur le fait que la procédure de sélection générale à l’entrée des universités et un minerval toujours plus cher « ne rejoignent pas les missions de l’enseignement supérieur, ni l’intérêt des étudiants ». Selon la présidente de la FEF, Corinne Martin: « sélectionner à l’entrée pour diminuer la quantité afin d’améliorer la qualité est une fausse solution ». La course aux étudiants, mentionnée par l’enquête d’Itinera, inquiète également la fédération, qui impute ce phénomène à « l’enveloppe fermée de l’enseignement supérieur », véritable menace pour la qualité de ce dernier. La FEF plaide enfin pour une réforme du financement de l’enseignement supérieur, afin d’offrir à tous les étudiants la possibilité d’y accéder. L’Itinera Institute a publié mercredi les résultats de son enquête sur la bureaucratisation et le sous-financement des universités, menée auprès de 1.300 professeurs d’universités. Ceux-ci dénoncent notamment les pressions qu’ils subissent pour générer eux-mêmes des moyens financiers. (Belga)

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