Les éditions de Sudpresse indignées et l’AGJPB scandalisée après une censure policière

(Belga) Les éditions de Sudpresse ont vivement réagi à la suite d’une opération de censure menée par la police liégeoise à la demande d’un avocat à l’égard d’une photographe indépendante mandatée par la rédaction du quotidien liégeois La Meuse.

« Une telle opération de censure et d’entrave grave à la liberté de la presse ne peut rester impunie et sans réaction de la part des journalistes », a indiqué Michel Marteau, le rédacteur en chef des éditions Sudpresse. « La direction et la rédaction de Sudpresse protestent et demandent à l’association des journalistes professionnels (AJP) de réagir au plus vite auprès des autorités judiciaires et policières afin qu’une pareille bavure ne se reproduise plus à l’avenir ». Le procureur général et la procureur du Roi de Liège ont été informés de l’affaire, a ajouté Michel Marteau, précisant que « Sudpresse se réserve le droit de donner des suites judiciaires à cette affaire ». De son côté, l’Association générale des journalistes professionnels (AGJPB) se dit « scandalisée par ce processus qui relève d’un abus d’autorité ». « Il est vrai qu’un inculpé a son droit à l’image », a indiqué Jean-François Dumont, le secrétaire général adjoint de l’AGJPB. « Dans ce cas-ci, les photos ont été prises en dehors d’une salle d’audience, dans un espace public et dans le cadre d’une affaire à caractère public. On peut considérer que le droit à l’information peut l’emporter. Tant les avocats que les policiers n’ont le pouvoir d’imposer à qui que ce soit d’effacer des photos. L’avocat aurait pu demander à la rédaction de ne pas diffuser les images de l’inculpée, mais pas de contraindre la photographe d’effacer les photos ». Le secrétaire général adjoint de l’AGJPB contactera, vendredi après-midi, le bâtonnier de Liège. (VIM)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire