Les dirigeants socialistes européens adoptent un plan pour l’emploi des jeunes

(Belga) Les dirigeants socialistes européens, réunis à Bruxelles à la veille du sommet européen, ont adopté mercredi un plan pour l’emploi des jeunes, axé sur une « garantie pour la jeunesse », mais aussi sur la lutte contre les stages abusifs et les contrats d’intérim, ainsi que sur une meilleure intégration entre l’école et le marché du travail.

Le plan a été adopté par les leaders socialistes de plusieurs pays membres (l’Italien Guglielmo Epifani, l’Espagnol Alfredo Pérez Rubalcaba), ainsi que par des responsables socialistes au sein des institutions européennes, comme le président du Parlement Martin Schulz. Du côté belge, le président du PS Paul Magnette et celui du sp.a Bruno Tobback ont participé à la réunion. Le plan est centré sur une « garantie pour la jeunesse », prévoyant que chaque jeune de moins de 30 ans puisse bénéficier d’un accès à un emploi, une formation complémentaire ou un stage rémunéré au plus tard dans les quatre mois après avoir quitté le système éducatif ou s’être retrouvé au chômage. Déjà proposée par la Commission européenne et adoptée en principe par les 27 ministres de l’Emploi, cette garantie doit encore être traduite dans la réalité par la plupart des pays. Les socialistes veulent « créer un véritable cadre juridique européen contraignant pour les contrats des jeunes ». Ils appellent aussi à utiliser tous les leviers budgétaires pour financer cette politique. Ils appellent par ailleurs à favoriser la mobilité intra-européenne, en améliorant la portabilité des droits (protection sociale et pension) et en approfondissant la reconnaissance mutuelle des qualifications. Ici aussi, il s’agit de dossiers sur lesquels la Commission européenne est déjà active. Le plan socialiste est aussi axé sur la qualité des emplois proposés. L’UE devrait « développer un cadre contraignant pour lutter contre les stages et les contrats d’intérim ou à durée déterminée proposés successivement et donc abusivement aux jeunes ». Elle devrait aussi faire adopter un salaire minimum équivalent à 60% du salaire médian dans chaque pays européen. En matière d’enseignement et de formation, les socialistes insistent sur les liens avec le marché du travail. « La coopération entre les systèmes éducatifs européens doit être renforcée afin de développer une meilleure intégration entre l’école et le marché du travail en permettant aux jeunes de découvrir une variété de possibilités d’emplois », selon la déclaration. « Les activités suivantes doivent être promues : mentorat d’affaires, expériences dans différents milieux de travail, rencontres avec des chefs d’entreprises, visite de lieux de travail, stages, etc », est-il précisé. (Belga)

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