Les déjections des poissons utilisées comme engrais dans un projet d’agriculture urbaine

(Belga) Le professeur Haïssam Jijakli, ingénieur agronome à Gembloux Agro-Bio Tech (ULg), a lancé à la rentrée académique le premier prototype d’un système aquaponique destiné à l’agriculture urbaine. Il s’agit d’un conteneur de six mètres de long contenant deux bassins de vingt poissons dont les déjections servent d’éléments nutritifs pour les plantes d’un potager.

« Sur le toit du conteneur, se trouve une serre avec des légumes-plantes, comme des salades ou des épinards. En-dessous, les poissons situés dans les bassins produisent des déjections qui, dégradées, se transforment en bactéries et constituent des nitrates et des éléments nutritifs assimilables par les plantes », décrit le coordinateur du projet d’agriculture urbaine. L’eau passe dans un circuit fermé et remonte ensuite dans le lit de billes d’argile où sont enracinées les plantes. Purifiée, l’eau retourne dans les bassins. « C’est un éco-système. Chacun des intervenants rend service à l’autre: les poissons en nourrissant les plantes et les plantes en purifiant l’eau qui, autrement, serait toxique pour les poissons », souligne le Pr Jijakli. Le système aquaponique était déjà employé sous l’Egypte ancienne ainsi qu’en Asie où les agriculteurs placent des poissons dans les rizières. « L’objectif de ce projet en l’intégrant dans nos villes est avant tout de retisser du lien social autour d’une activité et d’en tirer une certaine autonomie alimentaire. Avec un conteneur qui représente deux places de parking, il est possible de nourrir de cinq à dix ménages », souligne le Pr Jijakli. (Belga)

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