Les dégâts de l’apartheid ne peuvent être réparés en 20 ans pour le président sud-africain

(Belga) Le président sud-africain Jacob Zuma a qualifié mercredi d' »erreur » les déclarations d’un ministre qui demandait de ne plus invoquer l’héritage de l’apartheid pour justifier la mauvaise qualité des services publics, et a affirmé que les « dégâts » du régime de discrimination raciale ne pouvaient être réparés en 20 ans.

« Suggérer que nous ne pouvons pas rendre l’apartheid responsable de ce que nous faisons maintenant ou de ce qui se passe dans notre pays, je pense que c’est, pour le moins, une erreur », a déclaré M. Zuma. Il faisait référence à des propos tenus la semaine dernière par un poids-lourd du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Trevor Manuel, ancien ministre des Finances de Nelson Mandela et aujourd’hui ministre à la présidence sud-africaine. M. Manuel avait appelé le gouvernement à cesser de se défausser sur l’apartheid, qui a pris fin il y a 19 ans, pour justifier la mauvaise qualité des services publics, une déclaration critique rare dans les rangs du parti gouvernant l’Afrique du Sud depuis 1994. « Le gouvernement ne devrait pas continuer à dire que c’est la faute de l’apartheid », avait-il déclaré. En réponse, M. Zuma a estimé que réparer les dégâts provoqués par l’apartheid en seulement vingt ans de démocratie s’était révélé impossible. « L’héritage de l’apartheid est trop profondément ancré et remonte à trop loin pour qu’un régime démocratique puisse en venir à bout dans une période aussi courte, à moins d’être un magicien », a-t-il dit. Il est « impossible de réparer en 20 ans les dégâts de plusieurs siècles », a insisté le président Zuma. (Belga)

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