Les Casques bleus utilisent trop rarement la force pour protéger les civils

(Belga) Les missions de maintien de la paix de l’ONU utilisent trop rarement la force pour protéger les civils quand ceux-ci sont attaqués, affirme un rapport interne de l’ONU.

Le rapport « note une tendance persistante des opérations de maintien de la paix à ne pas intervenir par la force quand des civils sont attaqués » alors même que l’usage de la force militaire est autorisé par le Conseil de sécurité. Le rapport attribue ce phénomène à plusieurs causes, dont une « double chaîne de commandement de fait entre les dirigeants de la mission et les pays qui lui fournissent des troupes », et des divergences au sein du Conseil de sécurité sur l’opportunité ou les modalités d’une intervention musclée. De plus, les missions considèrent souvent qu’elles n’ont pas les effectifs ou les équipements suffisants pour se montrer plus fermes. Les Casques bleus s’inquiètent aussi des sanctions possibles (cour martiale, ou même poursuites devant la Cour pénale internationale) au cas où l’usage de la force serait jugé inapproprié ou excessif. Le rapport, qui date du mois de mars, a été présenté cette semaine à un comité de l’Assemblée générale de l’ONU chargé de superviser le budget de l’organisation. Il se fonde sur une évaluation de huit des dix missions de maintien de la paix de l’ONU qui ont pour mandat de protéger les civils, dont la Monusco en République démocratique du Congo, la Minuss au Soudan du Sud, la Minustah en Haïti ou la mission conjointe de l’ONU et de l’Union africaine au Darfour. Il ne concerne pas la récente mission au Mali ni la future opération en République centrafricaine. (Belga)

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