Les autorités irakiennes demandent la fin des manifestations anti-Maliki

(Belga) Le gouvernement irakien a appelé lundi à la fin des manifestations, jugées illégales, contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki dans plusieurs provinces à majorité sunnite, et appelé les fonctionnaires du nord du pays à ignorer des appels à la grève générale.

Ces mouvements de protestation font suite à l’arrestation pour « terrorisme », le 20 décembre, d’au moins neuf gardes du ministre des Finances Rifaa al-Issawi, un sunnite. La Constitution garantit la liberté d’expression et de rassemblement mais ces libertés doivent être exercées « de façon à ne pas s’opposer à l’ordre public », indique le bureau du secrétaire général du gouvernement, Ali al-Alaak dans un communiqué. « Ce qui se passe actuellement (…), c’est une violation de la loi et de la Constitution. » Il a par ailleurs appelé les fonctionnaires à ignorer des appels à une grève générale dans la province de Ninive (nord) et à Samarra, dans la province de Salaheddine, des régions à majorité sunnite où ont eu lieu de nombreuses manifestations contre le Premier ministre ces derniers jours. Pour protester contre M. Maliki, des habitants de Ramadi, dans la province à majorité sunnite d’Anbar (ouest), bloquaient lundi pour le neuvième jour consécutif une autoroute reliant la capitale à la Jordanie. Membre du bloc laïque Iraqiya soutenu par la communauté sunnite, M. Issawi avait réclamé la démission de M. Maliki après l’arrestation de ses gardes. Cette formation et d’autres membres du fragile gouvernement d’union de M. Maliki accusent depuis plus d’un an le Premier ministre d’accaparer le pouvoir. (VIM)

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