Les autorités envoient l’inspection sur leurs propres chantiers de construction

(Belga) Les autorités fédérales envoient depuis peu systématiquement l’inspection sociale sur ses propres chantiers de construction. « Depuis deux mois, nous sommes comme maître de l’ouvrage coresponsables des problèmes », écrivent Het Nieuwsblad et De Standaard mercredi. Une entreprise bulgare vient d’être condamnée pour avoir exploité des ouvriers sur le chantier d’une prison.

« Jusqu’il y a peu, l’entrepreneur portait toute la responsabilité des problèmes sur un chantier », explique un expert. « C’était en effet souvent l’entrepreneur qui, à l’insu du maître de l’ouvrage, engageait des sous-traitants louches. Mais pour lutter encore plus efficacement contre les abus, la loi a été modifiée et le maître de l’ouvrage peut désormais aussi être appelé en responsabilité par le juge. Il doit donc également s’assurer que tout se déroule selon les règles. » Cela a incité à la prudence la Régie des Bâtiments, qui agit le plus souvent comme maître de l’ouvrage pour le gouvernement fédéral. L’inspection sociale est donc déjà descendue à plusieurs reprises sur le chantier de la prison de Leuze-en-Hainaut, toujours pour s’assurer que tous les ouvriers sont en règle. Cela se produira encore plus souvent à l’avenir, indique-t-on au cabinet du secrétaire d’Etat à la Régie des Bâtiments Servais Verherstraeten. Plusieurs chantiers gigantesques sont en effet encore prévus, comme la construction du complexe pénitentiaire de Haren, à Bruxelles. (Belga)

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