Les autorités doivent investir dans les « maisons de retour »

(Belga) Quatre ans après la décision d’Annemie Turtelboom, alors ministre de la politique d’asile et d’immigration, de mettre un terme à l’enfermement des mineurs d’âges en attente de rapatriement, 385 familles (694 enfants) sont passées par des structures d’accueil ouvertes (des « maison de retour »). C’est ce qu’il ressort d’une évaluation faite par neuf ONG, dont Amnesty International et l’Unicef.

Dans ces structures d’accueil ouvertes, les familles bénéficient de l’encadrement assuré par un coach. « Ces quatre dernières années, les coaches ont abattu de l’excellent travail malgré des moyens limités », analysent les ONG. « Ils aident les familles à surmonter le choc d’une procédure de rapatriement et livrent des conseils sur mesure ». Au sein de ces logements, expliquent les organisations, la famille évolue de façon autonome, le rôle parental reste intact et les dégâts psychologiques, qui peuvent survenir en centre fermé, sont évités. Sur l’ensemble des familles passées par ces « maisons de retour », 374 les ont quittées. Environ 46% sont retournées dans leur pays d’origine et 94 familles se sont esquivées (25%). Plus de cent familles ont été libérées par l’Office des étrangers pour divers motifs. « L’accompagnement en logement ouvert est tout aussi efficace mais moins traumatisant pour les enfants que la détention en centre fermé. Nous encourageons donc le gouvernement fédéral à investir davantage dans ces structures d’accueil ouvertes », ont exprimé les ONG en guise de conclusion. (MUA)

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