Les anti-toux à la codéine à nouveau en vente libre ?

(Belga) Les sirops pour la toux à la codéine, qui devaient depuis mai être désormais soumis à une prescription médicale, seraient à nouveau en vente libre, les textes de l’Agence de sécurité du médicament ayant été balayés par le Conseil d’Etat à la suite de la plainte de trois sociétés pharmaceutiques, révèlent samedi les journaux Le Soir et De Standaard.

De nouvelles mesures de protection pour les enfants amenés à consommer des médicaments contre la toux et le rhume, ainsi que pour les médicaments contenant de la codéine – ou l’un de ses dérivés -, destinés à des adultes ou à des enfants, ont été prises en mai dernier. Ces médicaments contenant de la codéine étaient ainsi dorénavant soumis à prescription. Mais les textes de l’Agence de sécurité du médicament viennent d’être balayés par le Conseil d’Etat, à la suite de la plainte de trois sociétés pharmaceutiques qui ont notamment fait valoir qu’elles n’avaient pas été correctement entendues avant la prise de ces décisions et n’avaient pu faire valoir leurs arguments scientifiques. Les sociétés pharmaceutiques estiment donc que ces produits peuvent à nouveau être délivrés sans prescription, une interprétation de la décision que l’Agence fédérale du médicament conteste toutefois vivement. « Le Conseil d’Etat ne conteste pas le fond de la décision, qui respecte le bon équilibre entre risques et bénéfices. Il donne seulement raison aux firmes pour une question de procédure. Les limitations d’emploi pour les enfants sont donc effectivement annulées, mais cela ne signifie pas du tout que l’obligation d’avoir une prescription est levée, car celle-ci était également présente dans d’autres dispositions légales qui n’ont pas été contestées par le firmes », explique l’Agence. « Il ne faut donc pas modifier la manière de délivrer des sirops à base de codéine et les messages émis par les fabricants, selon lesquels les antitussifs contenant de la codéine ou des dérivés de la codéine sont à nouveau en ventre ne sont donc pas corrects », ajoute-t-elle. Une situation casse-tête pour les pharmaciens, qui ne savent plus quoi faire, souligne Le Soir. (Belga)

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