Les amazones de Bachar al-Assad sur le pied de guerre à Homs

(Belga) Abir Ramadan, technicienne dans un laboratoire de radiologie à Homs, vient de s’engager à 40 ans dans les Forces de défense nationale, pour devenir l’une des amazones ayant juré fidélité au président syrien Bachar al-Assad. Ces femmes se présentent comme des « fedaïyates », qui signifie littéralement celles qui se sacrifient en arabe.

En treillis et casquette, dans un stade à l’entrée sud de Homs dans le centre du pays, elle marche au pas, levant le poing en scandant « Allah, Souriya, Bachar ou bass » (Dieu la Syrie, Bachar et c’est tout), le cri de ralliement des partisans du chef d’Etat que la rébellion cherche à renverser. « Avant je ne savais pas manier une arme et je n’osais pas rester seule chez moi par peur d’être attaquée. Je voulais apprendre et aider. Je me suis portée volontaire car ma patrie est blessée », assure Abir Ramadan de la 3e section. La première unité féminine des Forces de défense nationale, une force paramilitaire destinée à aider l’armée dans sa lutte contre les rebelles selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), compte 450 combattantes de 18 à 50 ans. La révolte lancée en mars 2011 s’est militarisée face à la répression menée par le régime Assad qui affirme se défendre face à des « groupes terroristes » proches d’Al-Qaïda armés et financés par l’étranger. Le conflit a fait plus de 60.000 morts en plus de 22 mois selon l’ONU. « L’entraînement comprend le tir à la kalachnikov, à la mitrailleuse BKC, le maniement des grenades, l’attaque des barrages adverses et le contrôle de nos points de contrôle, les perquisitions et des cours de tactique militaire », explique la commandante Jahjah. Et durant le défilé marquant la fin de la formation, les « fedaïyate » crient à plein poumon: « Par notre sang et par notre âme, nous nous sacrifierons pour toi, Bachar ». (ANWAR AMRO)

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