Législatives aux Pays-Bas : Les Néerlandais plébiscitent l’Europe, les libéraux « au travail »

(Belga) Plébiscités lors des élections législatives de mercredi, marquées par un vote sanction contre l’europhobe Geert Wilders, les libéraux pro-européens du Premier ministre sortant Mark Rutte ont promis de « se mettre au travail » dès jeudi en vue de former un gouvernement de coalition.

Dans un scrutin considéré comme un baromètre du sentiment anti-européen dans un des pays moteurs de la zone euro, les libéraux ont obtenu 41 sièges de députés sur 150 (contre 31 en 2010), suivi de près par les travaillistes de Diederik Samsom, eux aussi pro-européens, avec 39 sièges (30 en 2010), selon un décompte de plus de 98% des bulletin de vote. « Demain nous nous mettrons au travail », a déclaré aux petites heures de la nuit Mark Rutte devant des partisans surexcités rassemblés à La Haye: « un gouvernement stable doit être formé au plus vite aux Pays-Bas et je vais y travailler, avec vous, pour que les Pays-Bas sortent plus fort de la crise ». Au vu de ces résultats, les meilleurs de l’histoire de son parti, le chef de file libéral est le grand favori pour se succéder à lui-même, et les Pays-Bas devraient continuer à s’aligner sur l’Allemagne en matière d’austérité budgétaire sur la scène européenne. Malgré d’évidentes divergences d’opinion sur l’austérité, les analystes tiennent pour acquis que les libéraux s’allieront aux travaillistes. Les deux comptent ensemble 80 sièges sur 150 à la chambre basse du parlement, mais pourraient se tourner vers un plus petit parti du centre pour obtenir une majorité plus confortable. Les discussions en vue de la formation d’un gouvernement devraient être intense les prochains jours, mais ce processus devrait prendre des semaines, voire des mois. Loin derrière les deux plus grand partis, les socialistes eurosceptiques d’Emile Roemer (gauche « dure »), sont crédités de 15 sièges, comme en 2010, tandis que le parti d’extrême droite de Geert Wilders a essuyé un revers cuisant. Militant pour une sortie de la zone euro, il n’obtient lui aussi que 15 sièges, soit à peine un peu plus de la moitié des 24 obtenus aux législatives de 2010. (Evert-Jan Daniels)

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