Le Sri Lanka rejette l’enquête de l’ONU pour crimes de guerre

(Belga) Le président du Sri Lanka a déclaré jeudi qu’il rejetait la décision du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU d’ouvrir une enquête sur des crimes de guerre qui auraient été commis lors du conflit entre l’armée et la guérilla tamoule.

« Nous rejetons cela. Cette résolution ne fait que nuire à nos efforts de réconciliation. Elle n’aide pas », a dit le président sri-lankais, Mahinda Rajapakse. « Je ne suis pourtant pas découragé. Nous allons poursuivre le processus de réconciliation que j’ai lancé », a-t-il ajouté. La résolution adoptée jeudi demande au Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme « d’entreprendre une enquête exaustive sur les allégations d’abus et de violations des droits de l’Homme (…) commis par les deux parties au Sri Lanka durant la période couverte par la Commission sur les leçons apprises et la réconciliation », soit entre 2002 et 2009. Selon la résolution, le Haut-Commissariat devra faire part de ses premières conclusions lors de la 27e session du Conseil, qui aura lieu du 8 au 26 septembre. Il devra présenter un rapport écrit plus complet à sa 28ème session, en mars 2015. Le président sri-lankais s’est par ailleurs félicité de l’abstention de l’Inde lors de ce vote, les observateurs anticipant un vote favorable de New Delhi à cette enquête. Le conflit entre la guérilla tamoule et l’armée a duré de 1972 à 2009 et a fait, selon des estimations de l’ONU, quelque 100.000 morts au total. En 2011, des experts de l’ONU ont accusé Colombo d’avoir causé des « dizaines de milliers de morts » lors de l’offensive finale de l’armée contre les LTTE, eux aussi accusés de violations des droits de l’homme. (Belga)

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