Le SPF Santé publique continue son effort de sensibilisation aux irradiations inutiles

(Belga) Après deux campagnes sur le thème « Les images médicales ne sont pas des photos de vacances. Pas de rayons sans raisons », les efforts doivent se poursuivre au niveau national pour limiter les radiations inutiles et l’utilisation de méthodes d’imagerie médicale inadaptées. La présentation, lundi, de la troisième campagne nationale consacrée à cette problématique était l’occasion pour le SPF Santé publique et Belmip (Belgian Medical Imaging Platform) de dresser un état des lieux en la matière et de rappeler que le Belge est un des patients les plus irradiés d’Europe, avec une dose annuelle environ quatre fois plus élevée que le Britannique ou le Néerlandais moyen.

Les raisons de cette pole position européenne sont multiples: un « bon système de santé » et une « offre importante de techniques d’imagerie médicale » sont évoqués par Geert Villeirs, président de Belmip. « Le médecin prescripteur s’y perd parfois. La non-disponibilité immédiate d’un appareil d’IRM le pousse souvent à effectuer un CT-scan en attendant, alors que cette dose de radiations est évitable si l’IRM était la technique la plus adaptée ». Depuis avril, tout radiologue bénéficie d’ailleurs d’un « droit de substitution »: il peut décider de remplacer un examen qui lui a été demandé par une autre méthode diagnostique si cette dernière lui semble plus appropriée pour le patient. Un élargissement du parc IRM (de 109 appareils en Belgique vers 121), méthode qui n’implique aucune irradiation du patient, et l’installation de 11 nouveaux centres de PET-scan ont été prévus par les autorités fédérales. La troisième campagne « Pas de rayons sans raisons » comprend un volet informatif à destination des professionnels de la santé mais vise également à sensibiliser le grand public, avec un site web, 6 spots radio et des dépliants. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire