Le Sénat italien, partie civile dans le procès de Berlusconi pour corruption de sénateur

(Belga) Le Sénat italien s’est constitué partie civile dans le procès contre l’ancien premier ministre Silvio Berlusconi, qui sera jugé mardi pour corruption de sénateur à Naples.

« Il s’agit d’un devoir moral », a affirmé mercredi soir Piero Grasso, président de la chambre haute italienne, en annonçant sa décision à ses pairs, malgré un avis défavorable d’une commission parlementaire. Dans un entretien au Corriere della Sera, la vice-présidente du Sénat, Linda Lanzillotta, justifie jeudi la décision de Piero Grasso, vivement critiqué par Forza Italia (droite), l’estimant « légitime » et rappelant son passé d’ancien procureur national antimafia. Selon les partisans du Cavaliere au contraire, la décision de Piero Grasso est « un acte incivil qui discrédite l’institution », et un « coup de froid » donné à la « pacification » tentée ces derniers jours entre Berlusconi et le nouveau secrétaire général du Parti démocratique (PD, gauche), Matteo Renzi. Silvio Berlusconi est accusé d’avoir « acheté » en 2006 un sénateur de gauche pour qu’il passe dans son camp et facilite la chute du gouvernement de Romano Prodi. Son procès s’ouvre mardi à Naples. Le 27 novembre dernier, il avait été déchu de son mandat de sénateur, une première après vingt ans passés au Parlement, à la suite d’une condamnation définitive à un an de prison pour fraude fiscale. (Belga)

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