Le séjour en Belgique augmente le stress chez les jeunes réfugiés

(Belga) La moitié des étrangers mineurs d’âge non-accompagnés qui arrivent en Belgique présentent à leur arrivée de graves symptômes de stress post-traumatique. Après dix-huit mois ils présentent toujours de graves difficultés émotionnelles, peut-on lire vendredi dans De Standaard.

Marianne Vervliet, du groupe de travail « Sociale Agogiek » de l’Université de Gand, a suivi durant un an et demi 103 mineurs d’âge étrangers non-accompagnés, dont 52 Afghans. Près d’un quart des jeunes présentent à leur arrivée de graves symptômes de peur et de dépression et la moitié présentent de graves symptômes de stress post-traumatique. Après dix-huit mois passés en Belgique, ces difficultés émotionnelles restent importantes. « Les expériences traumatiques, comme la mort d’un proche ou le fait d’avoir été victime de mauvais traitements, et un stress journalier, ont un impact important sur le bien-être émotionnel des jeunes », explique Marianne Vervliet. « Ce qui est surtout étonnant, c’est que ces facteurs générateurs de stress augmentent avec le temps. » La chercheuse s’étonne de voir que ces jeunes rencontrent de plus en plus de difficultés au plus longtemps ils séjournent en Belgique, alors qu’on pourrait s’attendre à ce que leur stress et anxiété diminuent ou disparaissent au fil du temps. « Les éducateurs et accompagnateurs dans les centres de Fedasil font de leur mieux, mais il faut davantage de soutien psychosocial. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités pédagogiques », indique-t-elle. Elle propose que le gouvernement travaille à un trajet d’accompagnement individuel pour chaque jeune, indépendamment de son titre de séjour. (Belga)

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