Le secteur parle de la « fin » du cirque en raison de l’interdiction des animaux sauvages

(Belga) Deux acteurs du secteur du cirque ont encore réagi lundi à l’adoption vendredi par le Conseil des ministres de l’arrêté royal visant à interdire la présence d’animaux sauvages dans les cirques ambulants. Emmanuel Horwood, directeur artistique de spectacles de cirque en Belgique, aux Pays-Bas et en France, ainsi que Léonard Monami, président de l’asbl Andibel (Fédération Professionnelle Belge des Professionnels animaliers) déplorent, tous deux, lundi, dans un communiqué de presse distinct, la volonté de Laurette Onkelinx de « vouloir tuer une tradition vieille de 245 ans ».

« Et merci de nous autoriser à présenter de formidables numéros de furets, porcs, lapins, canards et moutons à l’avenir », souligne encore Emmanuel Horwood qui précise que plus aucun cirque belge ne présente d’animaux sauvages actuellement. Le secteur regrette également que le Conseil du Bien-être animal au SPF Santé publique ne soit pas objectif, notamment en raison de la présence de l’association Gaia en son sein mais également celle d’Animaux en péril ou encore de la Fondation Prince Laurent. « Où pourrait-il dès lors y avoir une objectivité au sein d’une telle commission? Comment pourraient-ils connaître la réalité de tous les jours depuis leur bureau ou par l’intermédiaire d’une caméra cachée dans un sac? « , se demande Emmanuel Horwood. Léonard Monami, également membre du Conseil, note en outre avoir remis un avis minoritaire, opposé à celui des autres membres. « J’ai demandé qu’un groupe de travail soit constitué afin d’examiner la problématique des cirques; groupe de travail qui, selon le règlement d’ordre intérieur, aurait dû être composé paritairement. Refus catégorique évidemment », souligne-t-il. Les deux acteurs déplorent encore « l’interdiction déguisée » de l’arrêté royal du 2 septembre 2005 fixant des normes pour la détention et le transport des animaux sauvages, « présentant des normes farfelues, intentionnellement impossibles à respecter et plaçant les cirques dans l’illégalité », selon le président d’Andibel. Les représentants du secteur demandent une réglementation tenant compte de ce qui est disponible de manière standard sur le marché, en termes d’enclos, de cages, de bassins, … ainsi que des règles similaires dans tous les pays européens. (Belga)

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